Entre passion et contradictions, le Standard à la maison

Ce lundi, Inside Sport se parait de rouge et blanc pour son émission spéciale Standard. Accompagnée de Kevin Sauvage, journaliste à la DH, Tenkir Corhay, membre Ultra, Benjamin Nicaise et Julien De Sart, l’équipe a parcouru de fond en comble l’histoire du Standard, de ses débuts à sa saison actuelle en passant par ses supporters et sa direction. Focus sur un club un peu particulier.11046178_929723993726620_2785381018657144702_o

A peine revenu qu’il fout déjà la merde. L’édito de la semaine est signé Nicolas Taiana, le bon petit Français. Avec toute l’ironie qu’on lui connait, il annonce d’entrée la couleur : « Un public de malade, une poignée de garçons qui se tripotent torses nus, c’est ça le Standard ! » Le Standard, c’est la principauté, la Wallonie, la Belgique, l’Europe, le monde du football dans toute sa splendeur. C’est Roger « La Honte » et sa clavicule en papier mâché, Van Moer contre le Real, Vandersmissen au Camp Nou…

Belle entrée en matière: Julien Denoël passe au crible la vieille histoire du Standard de sa création en 1898 à ses belles et moins belles années 80, entre finale de coupe d’Europe et problèmes de corruption. Les joueurs mythiques, ceux qui ont marqué le Standard et les invités autour de la table. Vedran Runje pour Kevin Sauvage et Denoël lui-même. Conceicao et Jovanovic pour Julien Mottard. Et aux twittos de citer Witsel, Ciman, Dragutinovic… Une histoire longue de 117 ans, teintée de nombreux hauts… Et de nombreux bas. « Le Standard a souvent couru après son passé, mais la ferveur reste la même » Tout est dit…

La ferveur, ce qui fait la force de ce club aux allures populaires. Des supporters, les meilleurs de Belgique avec ceux de Malines. C’était le thème du deuxième sujet, concocté par Raphaël, pourtant seul mauve en studio… Virulence et critiques, débordements et actions pacifiques, les supporters du Standard, c’est beaucoup de choses à la fois. « Quand le ballon ne tourne plus rond » ou quand tout va bien, ils sont là, Raphaël insiste, Tenkir Corhay confirme. Il faut connaître l’histoire du Standard pour savoir où on met les pieds. « Fighting Spirit », exaspération. En studio, on parle de gens qui viennent depuis des années, et pas de troubles fêtes venus pour casser. Le débat s’ouvre, quel est la place du supporter dans le club ? C’est son âme, sa marque de fabrique. La bête noire des médias, aussi. On en revient sur le tifo polémique et Steven Defour. Question de timing, d’hypocrisie… Là-dessus, l’avis semble unanime. L’exagération, encore et toujours.

Qu’est ce qui a changé ? C’est la question lancée par Antoine pour relancer le débat. L’arrivée de Duchâtelet aux commandes du club a fait grand bruit. Benjamin Nicaise et Julien De Sart ont rejoint le studio et n’hésitent pas à donner leurs avis. Communication désastreuse, quelques bonnes idées. Encore une fois, les avis sont partagés. Cette direction pose de nombreuses questions, et pas mal de problèmes. La galaxie Duchâtelet est-elle une bonne chose ? Quid de la place du Standard ? Il y a du bon, il y a du mauvais. Des joueurs qui réussissent d’un côté faute d’avoir percé de l’autre. De nombreux changements d’entraîneurs parfois incompréhensibles… Chacun semble avoir son propre avis. Un gouffre se forme, avec les supporters installés dans leurs sièges notamment.

C’est bientôt la fin de l’émission. Julien Mottard revient sur la saison actuelle du Standard. 18 victoires, 7 nuls, 16 défaites toutes compétitions confondues, le bilan est (très largement) mitigé. Deux claques magistrales contre Mouscron (2-5) et Ostende (5-3), des statistiques désastreuses à domicile, le forfait imposé après Zulte-Waregem… Le Standard vit une saison particulièrement difficile.

Des départs à combler, comme celui de Vainqueur. Certain transferts ne convainquent pas et ne font pas long feu (Vieira, Watt) ou restent en attente (Louis, Vinicius), deux-trois seulement sortent du lot (Trebel, Scholz…). Des blessures à répétition (Carcela, Teixeira, Ezekiel). Des décisions présidentielles douteuses (Vukomanovic pour Riga). Bref, période houleuse qui n’augure pas grand-chose. Verdict ? Le top 3 pour certains comme Kevin Sauvage et Benjamin Nicaise. Aucune chance pour Denoël… L’espoir pour Julien De Sart.

66de6afdfb5fb3c21d0e3b5c3226bf00-1403955953

Le Standard dans ses grandes lignes. Deux heures de rouge et blanc, une affaire encore à suivre. Les Play-Off laisseront sans aucun doute de quoi batailler avec ferveur encore une fois. Parce qu’à Liège, c’est sans doute ce qu’on fait de mieux.

Priscilla Lénaerts