Aberrations de l’arbitrage vidéo en Jupiler Pro League

Depuis qu’elle a fait son apparition dans la compétition belge, l’assistance vidéo fait couler beaucoup d’encre. Ce weekend, je reconnais avoir failli casser ma télé face aux aberrations présentes dans notre belle Jupiler Pro League. 

J’avoue avoir lancé quelques noms d’oiseaux devant ma petite lucarne. Déjà, pour une fois, Charleroi ne s’offre pas les trois points dans le fameux Mazzu Time. Voilà que c’est l’arbitrage qui s’y met. Notre arbitre numéro 1 Sébastien Delferière a littéralement offert la victoire aux Zèbres en oubliant de siffler non pas un, mais bien deux penaltys au minimum. Ce qui reste le plus incompréhensible, c’est que l’assistance vidéo était prévue pour aider ce cher Sébastien. Il n’a même pas pris la peine de la consulter. Alors bénéficier d’une aide, c’est bien. L’utiliser, c’est mieux.

C’est en juin 2016 que le VAR a vu le jour. Plusieurs fédérations l’ont adopté dès le début de la saison 2016-2017. C’est le cas notamment de la MLS aux USA et de la A-League en Australie. Le VAR a également été testée lors de rencontres internationales amicales pour ensuite être adoptée cette saison par la Bundesliga, la Serie A, la Primeira Liga et donc notre Jupiler Pro League.

En théorie, ça semble bien rôdé. En pratique c’est une autre histoire…

En soi, la vidéo est censée aider les arbitres dans quatre cas de figure : pour l’attribution ou la non-attribution d’un but, pour les phases amenant ou non un penalty, pour exclure un joueur d’un carton rouge, mais également pour s’assurer qu’il s’agisse bien du bon joueur sanctionné.

Concrètement, deux scénarios sont possibles : soit l’arbitre souhaite revoir une phase pour laquelle il n’est pas sûr de la décision à appliquer, soit c’est l’assistant vidéo présent à l’extérieur du stade qui alerte l’arbitre d’une éventuelle phase à revoir. Alors en théorie, ça semble bien rôdé. En pratique c’est une autre histoire.

Quelques phases ont déjà créé la polémique

Rappelez-vous. D’abord en mars 2017, lors de France-Espagne. Antoine Griezmann s’était vu refuser un but avant que Gerard Deulofeu connaisse la joie de se voir attribuer le but du K.O. alors qu’il avait été signalé hors-jeu quelques secondes plus tôt. Jusque-là, pas encore de grosse polémique si ce n’est quelques supporters qui reprochent au VAR de faire perdre un peu de passion au foot.

C’est chez nous que c’est le plus flagrant. Depuis le début de saison, 13 phases ont été concernées par l’arbitrage vidéo. Taux d’erreur : 25%… une aberration quand on sait que la vidéo est censée ôter les doutes des référées ! Quelques exemples : un penalty qui n’en était pas un à Mouscron – Charleroi après 3 minutes d’arrêt, le 2ème carton jaune ridicule donné à Sébastien Pocognoli face à Courtrai, ou encore la phase litigieuse avec Orlando Sá qui a failli faire rejouer Standard – Saint-Trond…

En Italie aussi, les problèmes ont commencé. Suite au nul de la Juve face à l’Atalanta Bergame, Massimiliano Allegri a fait part de sa crainte d’un jeu de plus en plus haché par l’assistance vidéo. Une chose semble certaine, on n’a pas encore fini de parler de cette belle invention.

Martin Maurage

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