Le Ski aussi !

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©Unspalsh

En plein championnats du monde de ski à Seefeld, en Autriche. Le Ski nordique est rattrapé par ses vieux démons. Le Tyrol semble être secoué par un vaste réseau international de dopage sanguin.

En effet, un nouveau scandale international de dopage a été mis au jour par les polices allemandes et autrichiennes. L’opération de police nommée « Aderlass » (« saignée » en allemand) a mené à neuf interpellations dont cinq skieurs de haut niveau : Un athlète
kazakh, deux athlètes autrichiens et deux estoniens. Elle visait à démanteler un réseau de dopage sanguin établit en Thüringe en Allemagne depuis plusieurs années.

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©location et vacances

Mais comment a été ouverte cette enquête ?

L’enquête a été ouverte le mois dernier à la suite d’une interview de l’ancien fondeur autrichien Johannes Duerr. Lors de son interview sur la chaîne allemande ARD, l’ancien fondeur a confessé qu’il a utilisé l’EPO (une hormone) et des transfusions sanguines durant sa carrière. Johannes Durr avait d’ailleurs été suspendu pour dopage à l’EPO lors des JO d’hiver de Sotchi en 2014. Cet ancien espoir du ski, en conflit avec la fédération autrichienne semble avoir déclenché cette vaste affaire de dopage.

Allô Docteur ? 

La personne au coeur de l’affaire serait le docteur Mark Schmidt, un médecin du sport de 40 ans. C’est un homme est un ancien médecin d’équipes cyclistes allemandes. A l’époque, il travaillait pour la sulfureuse équipe Gerolsteiner. Disparue en 2008, je vous laisse deviner pourquoi ? En raison d’une accumulation de cas de dopage. Monsieur Schmidt avait été accusé par son coureur Bernhard Kohl de l’avoir aidé à se doper, des accusations démenties à l’époque. C’est à Erfurt, en Allemagne dans la région de Thüringe qu’a été arrêté le docteur Schmidt, l’homme suspecté d’animer le réseau. La police autrichienne soupçonne Mark Schmidt d’avoir appliqué ses méthodes pendant de nombreuses années avec un complice depuis l’Allemagne, ce complice a également été arrêté.

L’un des cinq sportifs interpellés a carrément été pris la main dans le sac.

 En effet, Mark Hauke, un skieur autrichien de 27 ans a été pris l’aiguille dans le bras. L’autrichien a été arrêté par la police alors qu’il était en pleine transfusion sanguine. Une révélation de la NRK, la télévision publique norvégienne. Outre le skieur surpris par la police, on parle d’un athlète Kazakh (Alexey Poltoranin), d’un autrichien (Dominik Baldauf) et de deux estoniens (Andreas Verpaluu dont le père, double champion olympique avait été blanchi en 2011 pour une affaire de dopage). Ainsi que, Karel Tammjarv. Aucun d’entre eux n’est un skieur de premier plan. Même si Poltoranin avait obtenu deux médailles de bronze aux mondiaux de 2013.

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©The times

Des affaires fréquentes dans le ski ! 

Le ski de fond est un sport d’endurance. Ainsi, le dopage sanguin peut produire des effets importants sur la performance, ce qui entraine un grand nombre d’affaires de dopage dans le ski. Avant les JO d’hiver 2018, un réseau de journalistes européens avait pu analyser les données de près de 2000 skieurs de la décennie 2000. Leurs constatations sont édifiantes ! Un tiers des médailles distribuées aux jeux olympiques et aux championnats du monde depuis 2001 ont été remportées par des skieurs présentant des résultats suspects.

Cette affaire de dopage s’ajoute à un nombre important d’affaires embarrassantes pour les disciplines nordiques.

 La Fédération Internationale (IBU), basée à Salzbourg, est accusée d’avoir touché plusieurs centaines de milliers de pot-de-vin. Pourquoi ? pour protéger les intérêts russes et cacher des cas de dopage de sportifs russes. Mais ce ne sont que des soupçons. Néanmoins, une enquête a été ouverte par le parquet financier autrichien.

Cet épisode réveille tout de même de mauvais souvenirs !

 Un réveil douloureux pour le ski qui avait déjà essuyer le même genre d’affaires aux JO d’hiver de Turin en 2006. Il y a 13 ans, la police italienne avait saisi du matériel de transfusion dans les chalets des biathlètes et skieurs de fond autrichiens. Six athlètes et dix responsables de l’encadrement dont Markus Gandler, directeur sportif avaient été radiés à vie ! Monsieur Gandler avait été blanchi en 2009 et réintégré. Il n’en reste pas moins sûr que ce scandale, (dans l’une des disciplines phares du sport autrichien), avait durablement marqué le pays. Néanmoins, l’affaire avait conduit à un renforcement de la législation antidopage. L’explosion d’une affaire de dopage, d’une telle ampleur, pendant une grande compétition de ski de fond. Rappelle le raid de la police italienne des JO de Turin de 2006 qui avait fait grand bruit à l’époque comme celle d’aujourd’hui d’ailleurs.

Une conclusion sans équivoque…

Cette affaire dépeint une discipline complètement gangrénée par le dopage. On l’aura compris le dopage dans le ski de fond fait presque partie des meubles et les sanctions ne semblent pas faire effet. Malheureusement, le ski n’est pas le seul sport à être touché par ces affaires de dopage. Bon nombre d’autres sports le sont aussi !

Julien Haid 

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©Pixabay

La tradition du Christmas Day en NBA

Cadeaux sous le sapin, bûche de Noël dans nos assiettes. La fête de Noël est remplie de symbolisme qui se répètent d’années en années. Pour les fans de sport, en particulier les drogués de la balle orange, le Christmas Day est devenu une tradition. De 18h à 7h du matin, les basketteurs de la plus prestigieuse ligue de basket-ball au monde seront en action, avec l’objectif de passer de bonnes fêtes. Cinq rencontres au programme pour l’édition 2018.

Dans le cadre de la saison régulière en cours, les rencontres se jouent comme n’importe laquelle des rencontres de l’année. Les victoires, et défaites, ne valent pas plus que d’autres. Cependant, Noël est un jour particulier, qui dispose de son aura particulière. Les affiches de Noël sont dans les premières rencontres à être connues lorsque le calendrier est révélé, et la NBA met souvent les plats dans les grands pour cette soirée. Les stars de la NBA sont souvent mis à l’honneur, ainsi que les meilleurs équipes du moment. En terme d’exposition, les matchs de Noël ont l’avantage de commencer assez tôt pour être vues en Europe, ce qui permet aux habitants du vieux continent de pouvoir avoir accès à une rencontre à une heure plus acceptable que d’habitude. Aussi, l’ensemble des rencontres de ce Christmas Day sont retransmis en antenne nationale aux Etats-Unis, sur ESPN.

 

Une tradition qui apparaît dés les débuts de la NBA

 

Pour retrouver les origines de cette tradition, il faut remonter bien loin dans le temps. Existant déjà en NFL et MLB, la toute récente NBA veut aussi exister le jour de Noël. Le premier « Christmas Day » remonte donc à 1947, soit un an après les débuts de la grande ligue. À l’époque, les oppositions se faisaient surtout en fonction des régions géographiques. Ainsi c’était surtout des rivaux locaux qui se confrontaient le 25 décembre. Pour la petite histoire, la première rencontre de Noël en NBA opposaient les New York Knicks aux Providence Steamrollers, une franchise désormais disparue depuis 1949. Ca remonte ! Les Knicks l’ont remporté 89 à 75. Depuis, il y a toujours eu au moins une affiche de jouée à Noël en NBA. Une seule année fait exception : la saison 98-99. Pour cause de grève, la saison avait commencé en Février.

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Les New York Knicks, franchise la plus présente lors des Christmas Day. © flickr

Maillots spéciaux, exposition importante, et donc grande visibilité dans le monde entier…  Au fil du temps, Noël est devenu une date importante pour la NBA. Généralement, ce sont les équipes du moment qui sont mis en avant. En théorie, ça l’est. En pratique, un peu moins. L’exemple le plus concret est celui des Knicks. La franchise est légendaire, certes. New York est d’ailleurs le recordman d’apparition le 25 décembre d’ailleurs avec 53 rencontres. Cependant, c’est devenu systématique que New York accueille le jour de Noël. Certes, le Madison Square Garden est le cadre idéale pour accueillir des rencontres dans une journée si spéciale, mais la franchise est habitué aux mauvais classements depuis des années.  À l’inverse, plusieurs franchises n’ont même pas cinq apparitions à Noël comme les Dallas Mavericks (2), les Toronto Raptors (1) ou encore les Milwaukee Bucks (2, la dernière fois en 1977, en attendant ce mardi). Petite anecdote : une seule franchise n’est pas encore apparu à Noël entre deux bûches : les Charlotte Hornets, alors que la franchise est présente depuis 1988 en NBA). Être un gros marché, et avoir de la visibilité, ça paye tout de même.

 

Noël: l’occasion de marquer les esprits.

Kyrie Irving

Kyrie Irving, ici avec le maillot des Cavaliers, avait crucifié les Warriors au buzzer en 2016. © Wikipedia

Le Christmas Day de Noël est logiquement une journée intéressante pour marquer les esprits. Des moments de légende s’y sont déroulé. Le New York Knicks – New Jersey Nets de 1984, deux franchises rivales, a vu l’inoubliable performance de l’ailier des Knicks Bernard King : 60 points. C’est un record, tout simplement. Il n’y a d’ailleurs que trois personnes qui ont atteint la barre des 50 points lors de cette soirée: Bernard donc, mais aussi Wilt Chamberlain en 1961 (59 points avec les Philadelphia Warriors) et Rick Barry 1966 avec les Warriors de San Francisco). Les Knicks – toujours eux ! – ont fait une des plus belles remontée en 1985 contre les Celtics de Larry Bird. Ils ont remontés 21 points. Pêle-mêle, nous avons aussi le game-winner de Kyrie Irving sur les Warriors en 2016, lors du remake des Finales 2015 qui ont vu Cleveland crée la surprise contre l’équipe de Stephen Curry. Le triple-double de LeBron James contre les Lakers en 2010 fait partie des performances les plus impressionnantes de Noël. Le Magic – Cavaliers de 2003 avec McGrady à 40 pions, et LeBron tout jeunot à 34, dans une soirée très offensive, rentre dans les plus beaux souvenirs de Noël. Tracy McGrady justement, mettait déjà 46 points sur les Pistons l’année d’avant… Bref. Noël c’est quand même un beau jour pour se distinguer.

 

Christmas Day 2018: demandez le programme !

 

Cinq matchs seront à suivre lors du prochain Christmas Day, ce mardi. Dés 18h les Knicks ouvriront le bal en accueillant les Milwaukee Bucks de Giannis Antetokounmpo. New York, qui dispose d’un des pires bilans de la ligue durant cette saison, confronteront une des franchises en forme cette année.

On enchaîne à 21h avec les Houston Rockets contre Oklahoma City Thunder. Chris Paul, blessé, ne sera pas de la partie pour les Rockets. James Harden va devoir assurer face à Russell Westbrook et surtout à un Paul George très impressionnant ces temps-ci.

23H30, remake des derniers Playoffs avec le Philadelphia 76ers de Joël Embiid contre les Boston Celtics de Kyrie Irving. Boston n’est pas forcément dans la meilleure des formes, mais va essayer de se redresser face à Philly, autre gros contender de l’Est.

Le dessert, ce sera dans la nuit. 02H30 du matin, Les Los Angeles Lakers de LeBron James affrontent les champions en titre Golden State.  Ce sera un des matchs de la soirée, même s’il n’est pas forcément le plus équilibré.

Enfin la soirée se terminera à 04h30 avec les Portland Trailblazers contre le Utah Jazz. Ce sont deux des franchises les plus surprenantes de l’année passée qui s’affrontent. Utah aura pour objectif de se repositionner à l’Ouest, tandis que Portland va essayer de creuser l’écart avec son adversaire du soir.

Cinq rencontres, 14 heures de basket. L’occasion est parfaite pour ne pas dormir dans la nuit. Avec peut-être des moments de légende aussi…

 

Antoine Dazin

Tennis : la relève est-elle enfin arrivée?

À 22 ans, Roger Federer remportait son premier Wimbledon tandis que Rafael Nadal se couvrait de lauriers dès sa première participation à Roland Garros dès ses 19 ans. Dès l’aube de leur carrière, les deux géants dominaient déjà le circuit et affirmaient leur future supériorité. Plus de 10 ans plus tard, les deux monuments sont toujours en haut de l’affiche et n’ont jamais été réellement remis en question. Si il est évident qu’ils ont su rester à leur plus haut niveau, il faut aussi concéder que la relève de la petite balle jaune n’est jamais vraiment arrivée et qu’aucun jeune joueur n’a su bousculer l’ordre des choses. Mais c’est peut-être désormais de l’histoire ancienne.

Novak Djokovic 31 ans, Andy Murray 31 ans, Rafael Nadal 32 ans, Stanislas Wawrinka 33 ans, Roger Federer 37 ans. Les géants du tennis actuels ont tous dépassé la trentaine et foulent les courts depuis maintenant de longues années déjà. On a automatiquement grandi ou vieilli avec et il est difficile de s’imaginer un seul Grand Chelem sans toutes ces icônes. Mais il ne faut pas se voiler la face, ils sont tous plus proches de la retraite que de leurs débuts et cela se voit de plus en plus dans leur régularité. Le Majorquin est souvent blessé aux genoux et joue peu en dehors des grands tournois, Andy Murray et Stanislas Wawrinka sont au 33ème dessous depuis leurs blessures respectives, Novak Djokovic a traversé une longue période creuse avant de se reprendre et Roger Federer paraît de plus en plus émoussé physiquement au fur et à mesure des tournois.

Je vois dès lors votre regard chanceler, votre pouls s’accélérer et vos mains commencer à trembler : « mais qui allons-nous donc pouvoir admirer si tous ces géants viennent à disparaître? » Rassurez-vous, l’année 2018 doit permettre à tous les anxieux dont vous faites partie de mieux dormir la nuit. Après une longue traversée du désert, la jeunesse tennistique semble enfin capable de s’affirmer, de bousculer l’ordre établi puis de prendre le relais de nos idoles. Le classement ATP de cette saison voit ainsi l’apparition de 10 joueurs de moins de 23 ans dans le top 50, une situation qui n’était plus arrivée depuis 11 ans lors de la saison 2007. Et l’on doit s’en réjouir car certains d’entre eux ont déjà forgé de solides résultats. Petit tour d’horizon des 10 heureux élus.

Un joueur confirmé, des outsiders et des promesses dans le top 20

Alexander Zverev. 4ème au classement ATP au début de saison, il a gardé son rang honorifique suite à une belle saison assortie de diverses trophées. Il remporte ainsi les tournois de Washington, Madrid et Munich et échoue de peu à Rome et Miami. Mais son principal succès est tout récent, lorsqu’il terrasse un Novak Djokovic retrouvé en finale du Masters, le premier grand titre majeur du jeune joueur allemand. Tâche récurrente à son tableau de chasse, il n’arrive pas encore à se sublimer lors des Grand Chelem : 3 éliminations au 3ème tour et un seul quart de finale à Roland Garros, c’est trop peu pour un joueur aussi talentueux.

Collé aux portes du top 10, le Russe Karen Khachanov est également considéré comme l’un des jeunes les plus prometteurs du circuit. En remportant le tournoi de Paris-Bercy contre Djokovic en début de saison, il avait placé la barre très haut et devait suivre la cadence. Sur sa lancée, il décroche également le titre à Moscou et Marseille et s’incline en demi-finale à Toronto sous les coups de butoir de Rafael Nadal. Si ses résultats en Grand Chelem ne sont pas fantastiques, ils sont fortement encourageants avec un huitième de finale à Roland Garros et Wimbledon.

Si il tient à sa 11ème place, Khachanov devra se méfier du Croate Borna Coric qui réalise quasiment la même progression au classement que lui. Battu par Djokovic en finale du tournoi de Shanghai, il se venge contre Federer pour s’emparer du tournoi de Halle, si cher au légendaire Suisse. Il s’incline malheureusement face à ce dernier en demi-finale d’Indian Wells mais participe à la victoire de son pays en Coupe Davis. Mis à part un huitième de finale à l’US Open, ses performances en Grand Chelem laissent encore à désirer et il devra s’améliorer dans les grands tournois.

Si je vous parle d’un jeune grec, très talentueux mais encore trop imprévisible, vous pensez tous au même joueur : Stefanos Tsitsipas. On le sait fantasque et capable de tout, il a réussi cette année à se concentrer un peu plus et réalise un boom important au classement ATP. Fort de sa finale à Barcelone contre Nadal, il atteint à nouveau la dernière marche au tournoi de Toronto mais ne parvient pas à la franchir, Rafael Nadal était à nouveau trop fort. Il atteindra encore tout de même les demi-finales des tournois d’Estoril et de Washington avant d’enfin s’imposer, à Stockholm contre Ernest Gulbis. Encore trop irrégulier, il semble encore trop frêle mentalement dans les grands tournois, et cela se ressent malheureusement dans ses résultats en Grand Chelem avec un seul huitième de finale à Wimbledon pour des éliminations précoces dans les trois autres.

Dernier joueur du top 20, le Russe Daniil Medvedev a décroché la bagatelle de trois titres cette saison avec ses succès à Sydney, Winston-Salem et Tokyo contre son hôte Kei Nishikori. Il atteindra également les demi-finales du tournoi de Bâle mais s’inclinera face à Roger Federer, futur vainqueur du tournoi. Il accroche les 3ème tour de Wimbledon et de l’US Open mais ne parvient pas à décrocher sa place pour le tableau final d’aucun Grand Chelem.

Mais après, on oscille encore entre révélations et légères déceptions

Hyeon Chung, ce nom vous dit quelque chose, peut-être reconnaissez-vous le joueur ou peut-être son nom aura une signification pour vous mais il ne vous est pas inconnu. Si je vous parle maintenant d’un jeune Coréen en demi-finale de l’Open d’Australie? Ah là, vous vous souvenez tous. Il avait époustouflé le public mondial lors d’un Grand Chelem qu’il aura mené à coups de culot, sans jamais aucune retenue. Très prometteur, il a pourtant renoncé aux tournois de Roland Garros et Wimbledon et n’a pas passé le second tour de l’US Open, dommage. Il ne remportera même pas le moindre titre cette saison et n’échouera plus qu’une fois en demi-finale, à Munich contre Zverev.

Plus connu que celui qui le précède au classement ATP, Denis Shapovalov continue malgré tout de stagner dans les moments où il faut faire la différence. 3 échecs en demi-finales à Delray Beach, Madrid et Tokyo, aucune finale et donc aucun titre pour lui cette saison. Mis à part un 3ème tour à l’US Open, il ne passera même pas le second dans aucun des trois autres tournois du Grand Chelem. Pas son année la plus prolifique mais on voit qu’il a du talent, il ne lui manque plus que la conclusion.

Alex De Minaur est la véritable révélation de la saison, lui qui était encore presque totalement inconnu en janvier. Passé de la 208ème place à la 31ème, le jeune Australien a joué sans complexes et décroché deux finales cette saison, à Washington et Sydney. Il atteindra également les demi-finales de Brisbane et Shenzhen mais ne parvient s’imposer nulle part. Directement éliminé à l’Open d’Australie et Roland Garros, il rejoint le 3ème tour de Wimbledon et de l’US Open mais, encore trop peu expérimenté, il ne parvient pas à accrocher le wagon du tableau final. La plus belle progression de ce top 10.

En remportant le tournoi de Delray Beach, Frances Tiafoe lançait parfaitement sa saison. Malgré des résultats assez moyens dans les Grand Chelem, il atteint la finale du tournoi d’Estoril qu’il perd face au Portugais Joao Sousa, qui jouait à domicile. On peut également noter un joli quart de finale au Queen’s mais le jeune Américain doit encore améliorer sa régularité dans un match et sa rigueur mentale.

Dernier joueur de moins de 23 ans à siéger au sein du top 50 à l’ATP, Taylor Fritz a gagné 60 places à la suite d’une saison qui l’aura vu atteindre les demi-finales à Houston et Changdu et 3 fois les quarts de finale, à Bâle, Lyon et Delray Beach. Après avoir fait l’impasse sur l’Open d’Australie, il ne passe pas le premier tour à Rolland Garros mais atteint le second à Wimbledon et l’US Open.

Quel espoir de les voir briller dans le futur?

Il est certain que sur les 10 joueurs cités, peu d’entre eux devraient jouer les premiers rôles d’ici quelques années, il faut quand même se féliciter de voir apparaître un nouveau vivier de talents car cela faisait quand même longtemps. Alexander Zverev est le plus proche du sommet mais Karen Khachanov et Stefanos Tsitsipas bousculent régulièrement les grands noms. Il faudra encore un peu atteindre pour voir les autres signer quelques exploits.
On a dit plus haut qu’il fallait remonter à 2007 pour voir un tel nombre de jeunes joueurs dans le top 50, mais savez-vous lesquels on pouvait y retrouver? Rafael Nadal, Andy Murray et Novak Djokovic notamment, un bel espoir pour cette nouvelle génération qui voudra certainement imiter leurs aînés. Rappelons tout de même qu’à l’époque, ils avaient déjà remporté plusieurs titres (et Nadal plusieurs Roland Garros), ce qui n’est pas encore le cas de cette génération. Mais l’espoir est là, et on espère la même progression pour cette nouvelle génération talentueuse.

Antoine Thirion

Menacée d’expulsion des JO, quel avenir pour la boxe?

Présente depuis les JO de Saint-Louis en 1904, la boxe est l’un des sports les plus anciens du programme olympique et fait figure de pilier dans l’épreuve aux cinq anneaux. Mais de récents problèmes de gérance et de gouvernance secouent la Fédération internationale de boxe et mettent à mal la transparence du sport au niveau mondial. Lassé après avoir lancé plusieurs avertissements, le CIO pourrait désormais tout simplement exclure la boxe des JO 2020 de Tokyo, un séisme au sein de l’histoire du sport.

À la suite de révélations concernant la gestion du Taïwanais Ching-Kuo Wu à sa tête, l’AIBA (Fédération internationale de boxe) décidait de se renouveler et organisait de nouvelles élections pour son poste de président. Entre-temps, Wu remet sa démission et, accusé d’avoir mis en danger la situation financière de la Fédération, est suspendu à vie pour « mauvaise gestion financière ». Il reste malgré tout toujours membre du CIO, le Comité International Olympique. Le Sud-Coréen Ho Kim, également interpellé dans l’affaire, écope de la même sanction.
Nommé candidat intérimaire jusqu’aux élections de début novembre, l’Ouzbek Gafur Rakhimov prend les rennes de l’institution avant d’être confirmé nouveau président une fois les échéances atteintes. Il faut dire qu’il était l’unique candidat à la présidence après le rejet de la candidature de l’ex-boxeur kazakh Serik Konakbayev. Le code électoral de l’AIBA prévoit en effet que « si il n’y a qu’un seul candidat, il n’y a pas de vote et le candidat est déclaré vainqueur. »

Un passé frelaté, un manque de confiance du CIO
Une fois les résultats de l’élection publiés, le CIO s’est dit « extrêmement inquiet de la gouvernance » de la Fédération Internationale de boxe par Monsieur Rakhimov. Il rappelle que le personnage est très controversé en raison de sa présence sur la liste des « criminels majeurs » aux Etats-Unis suite à son implication dans le « trafic de cocaïne » et s’interroge donc sur la transparence et l’honnêteté d’une telle personne.

Le Comité craint également un possible retour du trucage de matchs dont le scandale des JO 2016 de Rio en a traumatisé plus d’un. Pour rappel, les 36 arbitres olympiques avaient été suspendus par après pour des suspicions de combats arrangés. Nouveau président d’une institution en lutte avec des problèmes non plus seulement financiers mais également d’éthique, d’intégrité sportive et de lutte antidopage, Rakhimov a expliqué que la « situation financière est sous contrôle […] Quant à l’arbitrage des matchs, les mauvais jours du passé sont désormais derrière nous, nous travaillons maintenant dans un système efficace et transparent. »

Peu convaincue par les arguments de l’AIBA, le CIO a gelé ses relations avec la Fédération et stoppé ses aides financières avant de carrément remettre en question la participation de la boxe aux Jeux Olympiques.

Des discussions, mais pas d’accord
Gafur Rakhimov s’est dit prêt en janvier à se retirer temporairement du conflit en faisant un pas de côté à la présidence de l’AIBA. Il a proposé un amendement de la Constitution de l’institution qui mettrait en place un système permettant au président élu, quel qu’il soit, de laisse son poste pour une période donnée. Cette réforme permettrait ainsi à l’homme d’affaires de se mettre en retrait pour un an au maximum et éviterait une collusion entre l’AIBA et le CIO. Le problème reste que cet amendement n’est pas passé au sein de l’institution : il a récolté 64 votes positifs mais la majorité des deux tiers est nécessaire pour adopter une modification de la Constitution de l’institution, soit 66 voix.

Si la situation n’a guère évoluée depuis, le président du CIO, Thomas Bach, est revenu quelque peu sur des propositions du Comité pour tenter d’organiser malgré tout la présence de la boxe aux JO de Tokyo. Pour éviter une exclusion ferme et définitive, il a expliqué qu’il était possible que la compétition de 2020 soit placée sous l’égide d’une autre structure que celle de l’AIBA. Il motive cette idée par le désastre que représenterait une exclusion pour les sportifs, « nous ne voulons pas que les athlètes soient punis pour le mauvais comportement de certains responsables. »

Pas de soutiens, peu de réclamations
Les différentes fédérations commencent tout doucement à faire valoir leur avis (il était temps) mais le vrai chef de file du mouvement, et d’ailleurs le seul à réellement sortir de l’ombre, c’est Cuba. Un tel investissement de la petite île des Caraïbes peut sans doute étonner ceux qui ne suivent pas du tout la boxe mais les Cubains représentent un poids important dans l’univers de la boxe. Longtemps imbattables, ils ont remporté pas moins de 73 titres mondiaux et 37 olympiques, rien que ça. De nombreux athlètes étrangers viennent d’ailleurs s’implanter à Cuba pour s’entraîner avec les champions locaux et s’inspirer de leur jeu.

Surnommé La Sombra (l’ombre) pour son art de l’esquive, Julio César La Cruz clame que « ce serait un coup dur pour la délégation cubaine de ne plus pouvoir compter sur les titres de la boxe [aux JO] » tant ce sport est « celui qui a apporté le plus de médailles à Cuba. » L’entraîneur national Rolando Acebal considère quant à lui qu’il est « impensable » que la boxe sorte du programme olympique car c’est « l’un des sports les plus anciens de l’histoire » (la discipline était d’ailleurs l’un des six sports originels dans les Jeux Olympiques antiques).

 

Malgré la montée au front des différentes fédérations et de certains grands artisans du sport, la planification des épreuves de boxe aux JO a été gelée par le CIO en attente des résultats de son enquête sur le système, la transparence et la gouvernance de l’AIBA. Le temps presse et si l’on en est pas encore à l’exclusion pure et simple de la discipline aux prochains Jeux Olympiques, on s’en rapproche tout de même de plus en plus.

Antoine Thirion

25e Jumping International de la Province de Liège : un événement mondial au cœur de la Cité Ardente

Alors que mon premier sujet pour cette émission concernait les 24h 2CV, me voici au Hall des Foires de Liège (Liège Expo) pour couvrir un événement réunissant encore des chevaux… mais des vrais, cette fois! Entre le 29 octobre et le 4 novembre 2018 se déroulait en effet la 25ème édition du Jumping International de la Province de Liège, rendez-vous phare de la saison équestre.

Grégory Wathelet en grand vainqueur du Jumping – © Twitter de la Province de Liège

UN EVENEMENT D’ENVERGURE INTERNATIONALE

Rien que le dimanche, journée la plus importante de la compétition, c’est une centaine de cavaliers accompagnés de leur destrier qui ont foulé la piste.

En fin de matinée d’abord, se déroulait le Grand Prix « Une Etoile », avec des obstacles à hauteur d’un mètre trente-cinq. A cette épreuve, pas moins de cinquante cavaliers ont participé, venus de tous les horizons : une majorité de Belges bien sûr, quelques Français, des Luxembourgeois, Hollandais, Américains, Algérien, Marocain et Brésilien.

La seconde épreuve, le Grand-Prix « Quatre Etoiles », était l’événement le plus attendu du grand public : les barres étaient placées à un mètre soixante du sol. Et là, c’était la crème de la crème que nous pouvions admirer : champions olympiques et champions du monde étaient présents. Ainsi, pour n’en citer qu’un, il y avait un certain John WHITAKER en compétition. Ici aussi, grande diversité en termes de nations représentées : Belgique bien entendu, mais aussi la Suisse, l’Italie, la Colombie, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, le Brésil, l’Espagne, le Canada, l’Autriche et enfin la Russie.

 

DES RESULTATS « BBB », avec un Belge au sommet.

Si nous regardons le podium des deux compétitions, au niveau des nationalités, ce sont les mêmes : les deux premières places sont pour la Belgique, et la troisième pour le Brésil.

En effet, pour la première compétition, c’est Louise JOASSIN qui l’emporte. Pour le second, il s’agit de celui qui était le chouchou du public : Grégory WATHELET remporte le concours, ainsi qu’un beau chèque de 33.000€. Mais il faut dire qu’il ne s’agit pas de n’importe qui : numéro 1 belge de saut d’obstacle, dans le Top 30 Mondial depuis 14 ans, Vice-Champion d’Europe en 2015, année durant laquelle il a gagné la Coupe des Nations avec la Belgique. Son meilleur classement? 5e mondial. Pas mal.

 

LIEGE AU CENTRE DU MONDE EQUESTRE

Régis ALBRAND, qui a fini à une très belle 6e place du Grand Prix Une Étoile, m’a fait l’honneur de répondre à quelques unes de mes questions, les voici. N’hésitez pas à réécouter l’interview sur le podcast de l’émission.

« J’adore cette ambiance, la piste est belle et l’organisation est top »

Parlez-nous un petit peu du concours?

Il s’agit d’un très bon concours, que je venais voir depuis quelques années, je regardais les grands cavaliers monter. Je voulais absolument venir ici. Le Grand Prix Une Étoile, c’est déjà une belle porte d’entrée. J’adore, j’adore cette ambiance d’intérieur, le public qui applaudit, la piste est belle, l’organisation est top, c’est vraiment très très bien. Et de voir les grands cavaliers monter, et de monter [soi-même] sur la même piste, les côtoyer sur le paddock et dans les écuries, ça c’est top, c’est très très bien.

Comment ce concours est-il connu, vu, à l’étranger?

C’est un concours réputé, puisqu’il s’agit de la famille MATHYS qui s’en occupe. Il y a quelques beaux concours qu’il faut voir en Europe. Et Liège fait partie de ces concours-là.

Parlez-nous de vous : en un mot, au moment de monter sur la piste, que ressentez-vous?

Concentration. Je ne vois rien. Rien d’autre que le tracé, le cheval, la sensation du cheval. Concentration, rien d’autre.

Au moment où vous vous qualifiez pour la finale, qu’est-ce que vous vous dites?

C’est vraiment une joie intérieure. On pense d’abord à son cheval. On se dit « Super, il a tout donné. » Je ne pense pas à autre chose qu’au cheval. C’est la plus belle des sensations, c’est le meilleur état d’esprit. Il faut penser au cheval avant ». Ensuite, on sort. On demande au groom de s’occuper du cheval. On veille au cheval avant tout. Et seulement après, on réalise. Et on se concentre pour le barrage*. Mais ça, ça vient après. J’ai d’abord pensé à mon cheval, pour qui c’était la première grande épreuve. Elle a neuf ans, et je la monte depuis ses cinq ans. Elle a tout donné, avec son cœur, et je lui dis bravo.

Pour finir, nous avions parlé dans une émission précédente, des Jeux Olympiques de la Jeunesse. Lors de cette compétition, pour les épreuves d’équitation, on « fournit » les montures aux cavaliers, afin de voir le meilleur cavalier, et pas le meilleur cheval. Qu’en pensez-vous?

A l’époque, les championnats du monde se faisaient avec une tournante à quatre chevaux, quatre cavaliers, pour voir quel était le meilleur cavalier. Je pense que la formule des JO de la Jeunesse, c’est pareil. On retirera le meilleur cavalier, pas celui qui a le meilleur cheval. Je trouve que c’est bien, oui.

 

En conclusion, un très beau concours, apprécié des amateurs comme des professionnels. Qu’ajouter, à part que voir des chevaux impressionnants par la taille et la force sauter si haut, et parfois même en longueur, voir l’entente entre le cavalier et son destrier, c’est un coup à vous transporter. Et ça confirme que, si le meilleur ami de l’Homme, c’est le chien, le cheval en est définitivement la plus belle conquête. Et je me réjouis déjà de pouvoir couvrir un autre événement de ce genre, car c’est bien connu : chez EQUInoxe, l’EQUItation, on aime ça !

 

 

Kass’

*Le barrage est le terme désignant la finale de l’épreuve.

Site du Jumping International de la Province de Liège

 

 

 

La Chine future dominatrice du sport mondial?

A travers différents projets, la Chine tente de se positionner au sommet des sports les plus populaires tels que le football, le cyclisme et le basket-ball. Entre investissements privés et étatiques, le pays assume les côtés politiques et économiques de leurs ambitions sportives.

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© Pixabay

Un projet d’équipe World-Tour

Le projet est connu sous le nom de Global Cycling Project.  L’objectif étant d’avoir un vainqueur chinois du Tour de France en 2025, c’est à dire dans un peu plus de 6 ans. Une ambition que l’on pourrait juger d’irréaliste sachant que Mei-Yin Wang est actuellement le seul coureur chinois qui évolue parmi les 18 meilleures équipes au monde.

Le budget annoncé sera supérieur à celui de Sky. 

Pourtant, l’écart est déjà démesuré avec les autres équipes actuellement  puisque Sky dispose d’un budget de 39 millions contre 18 millions d’euros pour Quick-Step. L’équipe belge possède le deuxième budget mondial. On peut supposer que si Sky domine le Tour de France grâce à ce budget, pourquoi cette future équipe chinoise ne serait-elle pas capable d’en faire tout autant ? Simplement en pouvant se pourvoir des meilleurs coureurs et entraîneurs et personnels encadrants.

 

La Chine championne du monde en 2050? 

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© Pixabay

La Chine voudrait être parmi l’élite du football mondial d’ici 2050. Pour vous faire apercevoir la démesure du projet voici quelques chiffres : 50 millions, c’est le nombre de licenciés souhaités pour 2020. Soit quasiment 5 fois notre population. Pour ce faire 20 000 centres de formations sont prévus ainsi que 70 000 terrains.  Le président Xi Jinping est l’instigateur de cet énorme projet.  Il souhaite ni plus ni moins que la Chine remporte le mondiale et qu’elle domine le football asiatique. La discipline étant dominée par le Japon et la Corée du Sud actuellement.  Donc derrière ce projet sportif, c’est un projet aussi politique.  

Des enjeux économiques grandissants

On ne peut le nier, sur le plan quinquennal, qui consiste en un plan financer sur 5 ans, le budget porté sur le sport passe de 210 milliards à 460 milliards de dollars.  Alors on n’est pas ici pour faire de la politique, mais grosso modo, vous remarquerez que le début de ce plan quinquennal date 2016-2017, ce qui coïncide avec les premiers transferts ronflants en football du côté chinois.  Les noms ronflants, c’est l’assurance de vente de maillots, de produits dérivés, de plus de monde dans les stades. Le résultat en termes de droit TV par exemple, c’est une augmentation de 22 fois du montant précédent. Aujourd’hui on est à 183 millions d’euros par an. 

La NBA s’intéresse également au marché chinois

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© Pixabay

Grâce à Yao Ming, le public chinois a commencé à s’intéresser au basket-ball. Aujourd’hui, l’ancien pensionnaire de la NBA est ambassadeur pour la franchise américaine. Il est notamment présent dans la NBA Yao School de Pékin.  Plus concrètement, la NBA tire vers les 250 millions de dollars de chiffre d’affaires sur le marché chinois. Par exemple, des maillots spéciaux sont créés pour le nouvel an chinois.  

Quand le sport marque l’Histoire

C’est bien connu, la Chine domine le ping pong. En 1971, l’équipe chinoise a invité l’équipe américaine. Une rencontre qui a été le prélude du déplacement en Chine de Richard Nixon, président américain. Une rencontre ayant historiquement considérablement rapproché les deux pays.

 

Quentin Bolland

 

« Femmes de Foot » : quelle place pour les femmes dans les stades?

Cet été, j’ai déposé mes valises en Alsace, du côté de Strasbourg. Coup de chance, la journée portes ouvertes du Racing Club de Strasbourg-Alsace (RCSA) se déroulait en même temps. Mais ce que je vous ramène comme sujet, ça se passe en tribune, pas sur le terrain.

Bon. De toute façon, sans pelouse, j’aurais eu du mal à vous parler de sport – © Kass.

 

UN CLUB AUX AIRS DE ROUCHES, EN BLEU… AVEC UNE TOUCHE DE ROSE.

Pour la petite histoire, il s’agit d’un club qui, il y a un moins de 10 ans, était rétrogradé en CFA 2 (D5). Cette année, pour la 2e saison d’affilée, ils sont en Ligue 1, actuellement 9à 4 points du podium. Leur stade est comparable à celui du Standard (un peu plus de 25.000 places) et leur public l’est aussi : fidèles, chaleureux, et parmi les meilleurs du pays (et tous les supporters français s’accordent à le dire).

Mais à côté de ces points comparables à notre club Principautaire, ce club a quelque chose d’unique : un carré réservé… Aux femmes. Attention! Il n’est pas obligatoire pour elles d’y aller. Il s’agit simplement de leur proposer un espace où, si elles le souhaitent, elles peuvent se retrouver « entre elles ».

 

« FEMMES DE FOOT » A LA MANŒUVRE 

Mais d’où vient cette idée de faire ce type de carré? Il s’agit d’une initiative de l’association « Femmes de Foot », qui compte dans son conseil d’administration 4 hommes et 5 femmes, dont sa présidente Sabryna KELLER, qui n’est autre que l’épouse de Marc KELLER, président du RCSA.

Cette association joue sur différents tableaux : plusieurs magnifiques projets ont d’ailleurs déjà été menés à bien : ainsi, l’an dernier, l’association a emmené des enfants malades ou handicapés voir un match de foot du « Racing » à l’extérieur, le transport s’étant fait dans l’avion privé… avec l’équipe !

Ce weekend, 300 femmes se sont rassemblées sur le terrain, disposées en forme de ruban, afin de sensibiliser à la lutte contre le Cancer du sein. Cela faisait suite au Challenge Sportif « Des Filles de Cœur », matinée sportive se déroulant dans le stade dont les bénéfices seront reversés à l’unité de sénologie (spécialisée dans les affections du sein donc) du CHU de Strasbourg.

 

© Twitter – @RCSA

Nous sommes donc en présence d’une belle association, créée par et pour des femmes, dans le but de donner une visibilité aux femmes dans les stades. Ainsi, dans une interview accordée à Le Parisien[1], Mme KELLER déclarait que son association était « une porte d’entrée dans un stade, une manière de féminiser le football et d’offrir un service adapté aux femmes avec par exemple un abonnement spécial ».

 

DU ROSE… PAS SI ROSE AUX YEUX DES SUPPORTERS

Étonné par ce projet, j’ai réalisé un sondage sur les réseaux sociaux, afin de voir si les supporters belges étaient prêts à voir ce type d’espace se développer dans nos stades… Le résultat est sans appel : sur environ 200 votes, l’opinion est contre dans 90% des cas.

Mais au-delà des chiffres, les commentaires que j’ai eus en retour, par messages privés ou publics, étaient bien plus parlant : « Vous nous mettez encore à l’écart, pourquoi ? » ai-je par exemple reçu. Bien évidemment, le « vous » visait les hommes.  Il me fallait donc expliquer que ce n’était pas là l’initiative d’hommes, mais bien de femmes. Et ça a tendance à révolter d’autant plus.

L’une d’elles m’a toutefois répondu que « certaines femmes n’ont pas envie d’être au milieu de fous qui crient, jettent leur fumigène… ». Sûrement, et c’est compréhensible. Mais ce raisonnement pose deux soucis: d’abord, c’est partir du problème qu’il n’y a que des hommes qui « font les fous » (ce qui n’est pas le cas), mais en plus, c’est aussi penser que seules les femmes veulent être tranquilles. C’est évidemment faux. Et là encore, une tribune « spéciale » n’est pas utile : nous connaissons tous la disposition des tribunes dans la quasi-unanimité des clubs : derrière les goals se trouvent les tribunes « chaudes », et dans les tribunes latérales, les plus « calmes ». Il n’y a donc pas besoin d’un carré « réservé » à qui que ce soit pour être tranquille.

 

« NOUS NE VOULONS PAS ÊTRE CHOYÉES »

Mais pourquoi tant de réactions négatives dans le chef des supporters (mais surtout, des supportrices), pour un objectif aussi louable que d’amener les femmes dans les stades? « L’Enfer est pavé de bonnes intentions », comme le dit le proverbe. Certes, l’intention est excellente, mais le moyen d’y parvenir n’est, aux yeux de beaucoup, pas le bon. Le but est d’en finir avec la case « supporters = hommes », le but est d’arrêter de caser les gens. Et pour lutter contre les cases, on en crée une nouvelle : un carré 100% féminin. Ayant eu beaucoup de témoignages de supportrices (Rouches, Mauves, mais aussi alsaciennes), les femmes n’ont pas besoin d’un « espace réservé » pour se rendre au stade et s’amuser, de s’y sentir bien.

Les supportrices avec qui j’ai pu échanger ne veulent pas être « choyées ». Non : ce qu’elles veulent, c’est être des supportrices « comme les autres », et ce genre de carré, elles le voient comme contraire. Contraire à leur cause, et contraire à l’esprit du sport, contraire à l’unité, à la « famille » des supporters. J’ai ainsi discuté avec une « Rouche », qui m’expliquait qu’elle se sentait très bien au milieu de tout le monde, et même mieux : lorsqu’elle va chercher à boire seule, les supporters s’arrangeaient pour faire en sorte qu’elle ne soit pas aussi bousculée. Nul donc besoin d’une tribune pour être tranquille selon elle. Et ce type de témoignages, j’ai pu en avoir quelques uns.

 

LES SUPPORTERS : UNE GRANDE FAMILLE : REJOIGNEZ-LA!

En résumé, les supporters, c’est une grande famille. Peu importe la couleur, l’âge, le sexe, ou l’orientation sexuelle : aucune case, aucune séparation n’a sa dans un stade. Ce qui compte, c’est la couleur du maillot, le blason. Le reste importe peu.

Alors, si vous êtes une femme (ou pas, d’ailleurs), et que vous hésitez à nous rejoindre dans les stades : n’hésitez plus. Car, c’est bien connu, plus on est « de foot », plus on rit !

Le « Kop’In », virage réservé aux femmes – ©Kass.

 

Kass.

 

Femmesdefoot.com

Twitter.com/RCSA

Le Racing

[1] http://www.leparisien.fr/sports/football/rc-strasbourg-sabryna-keller-la-femme-de-footballeur-qui-dejoue-les-cliches-21-04-2018-7676274.php

FootballGate: la mauvaise opération du weekend en Jupiler Pro League

Le football belge prend un coup sur la tête… © Flickr

Souvenez-vous, la semaine dernière : c’était ma première émission, et je vous annonçais étudier la criminologie et non le journalisme ou la communication. « Mais que fais-tu là ? » m’aviez-vous alors demandé. Hé bien, je dois dire quelque chose d’un peu particulier à Mogi BAYAT et consort… MERCI ! Grâce à vous, grâce à vos magouilles, mon cher Monsieur, je sais ce que je fais là. Car, oui : le crime est partout. Même dans le sport. Et le football ne fait certainement pas exception…

Dans cette affaire, je pense que nous assistons quand même à, passez-moi l’expression, un grand Bal des Faux-Culs. En effet, nous le savons tous : le football, ça brasse des centaines de millions d’Euros. Dans un milieu où le but des agents, entre autres, est de s’en mettre le plus possible dans les poches, il n’est pas étonnant  de voir des personnes peu scrupuleuses franchir la ligne rouge pour y parvenir.

Je reviens quelques semaines, quelques mois, en arrière. Nous sommes alors en mai 2018 : c’est LA grande nouvelle de la fin de saison : Michel Preud’homme est de retour à Sclessin. Alors, à côté du débat « Sa Pinto / MPH », un autre débat, plus discret lui, se déroulait au sein des supporters : retrouver MPH à la maison, c’est super. Mais son agent, c’est Mogi Bayat. Et lui, il n’était clairement pas le bienvenu.

Alors, comment les supporters peuvent-ils avoir la conviction que cet homme n’est pas net, et de voir les « Hauts Placés », les grandes figures de notre football belge, tomber des nues sur cette histoire ? Qui peut réellement croire que ces personnes ne s’en doutaient pas, à tout le moins ?

Comment un avocat peut-il prendre à ce point les gens de haut, pour rester poli, que pour dire à la presse « Mon client collectionne les boites de montres de luxe »…. Pour 8 millions d’euros ?

La diversité d’acteurs impliqués est impressionnante : agents, femme d’agents, entraîneur,  journalistes, arbitres et j’en passe. Ces-derniers étaient déjà régulièrement pris à partie par les supporters : « Vendu ! » est régulièrement scandé dans les stades, entre autres noms d’oiseaux, et il sera extrêmement difficile de rétablir une « confiance » entre partisans de leur équipe et corps arbitral…

Les supporters, parlons-en. Pour quoi les a-t-on pris ? On le sait, certains se saignent pour pouvoir aller supporter leur équipe. Les quelques centaines d’euros par abonnement qu’ils doivent débourser sont un réel sacrifice pour eux. Pour apprendre quoi ? Que deux arbitres sont sous le coup d’une enquête pour corruption, une affaire de matches truqués ? Les supporters ne sont pas des portefeuilles sur pattes, encore moins dans des clubs plus « populaires » comme le Standard ou Charleroi. Il s’agit là d’un manque de respect flagrant, au nom de l’argent, dont certains en ont déjà les poches qui débordent mais qui en veulent toujours plus.

Après, il faut rester les pieds sur terre. Notre pays n’est sûrement pas différent des autres. Je ne doute pas que les autres championnats soient aussi concernés par des affaires de blanchiment, de fraude, et de matches truqués.

Il n’empêche que c’est un coup sur la tête de notre championnat, qui a déjà bien du mal à s’imposer comme un « grand d’Europe ». Un immense coup de balais est plus que nécessaire à tous les niveaux de notre football, afin de l’assainir et de retrouver une certaine sérénité. Car il ne fait aucun doute que les prochains mois seront mouvementés, et je crains fort que cela se perçoive dans les stades.

 

Rendez-vous les prochaines semaines, afin de voir si ça se confirme… ou pas.

 

Kass.

 

Les 24 Heures « Deuches » de Spa-Francorchamps

Pour vous ce weekend, je me suis rendu sur le plus beau circuit du Monde : notre bien Belge, bien Liégeois Circuit de Spa-Francorchamps. C’est en effet ces samedi et dimanche que se déroulait une course quelque peu atypique mais au combien importante pour ceux qui la pratiquent : les 24 heures 2CV de Spa. 

De la 2CV classique à la 2CV hybride… Il y avait de tout! ©Kass.

 

A MI-CHEMIN ENTRE RETROUVAILLES DE POTES ET COURSE GT 

Cette course, c’est l’avant-dernière manche du Championnat de Belgique « 2CV Racing Cup 2018 », qui se terminera en novembre sur le circuit de Mettet.

Ce weekend, c’est 50 voitures de légende qui étaient sur la grille de départ, réparties en 5 groupes principaux :

  • Le Groupe C, qui reprend les voitures classiques, les « Deuches », les vraies ! Seul un arceau a été ajouté afin de protéger les pilotes.
  • Le Groupe A, reprenant les voitures Améliorées, un peu modifiées.
  • Le Groupe H, reprenant les voitures « Hybrides », donc la mécanique est… BMW. Bien évidemment, on ne parle pas d’un gros moteur, il s’agit d’un deux cylindres de moto, ce moteur s’intégrant parfaitement à la voiture.
  • Le Groupe P, reprenant les « Prototypes » : il s’agit de la même chose que les hybrides, avec un moteur 2CV.
  • Et enfin, le Groupe « Guest », rassemblant principalement les coureurs Britanniques, leur voiture n’ayant pas les mêmes homologations.

 

UNE COURSE DE DEUCHES, MAIS PAS QUE…

Une course de 2CV… Mais pas que ! ©Kass.

En plus des 50 2CV présentes sur la ligne de départ, il faut ajouter 80 autres « bolides », en la personne de… Citroën C1. La présence de ces voitures est en effet nécessaire pour l’organisation de cette course, tant le prix de location du circuit est élevé.

50 deux chevaux, 80 C1. Choc des générations vous dites? Vous seriez surpris ! Nous y reviendrons d’ici quelques lignes…

 

UNE COURSE ATYPIQUE

Indéniablement, cette course n’est pas une épreuve comme les autres : nous sommes bien loin des Formules 1, qui ont « foulé le bitume » voici quelques semaines seulement à plus de 300km/h… En effet, la plus puissante des 2CV présente atteignait difficilement les 170km/h!

Malgré ça, pour faire cette course, il faut de vrais pilotes… Sur 24 heures, ils sont passés par toutes les saisons : samedi, c’était estival, grand soleil. La nuit par contre, c’est un véritable déluge qui s’est abattu sur le circuit. Et enfin ce dimanche, qui a commencé sous un brouillard épais, s’est terminé de façon automnale, dans des conditions humides mais sans pluie. Il suffit de regarder l’épaisseur d’un pneu de ce type de voiture, et sa façon de tanguer dans les virages pour comprendre qu’il faut être un véritable pilote pour rouler dans ces conditions. D’ailleurs, à l’arrivée, il y avait 30% de voiture en moins qu’au départ, course qui s’est terminée après une vingtaine de neutralisations !

Mais cette course n’est pas atypique que par les voitures en compétition ! Dans les stands, on a vraiment l’impression d’être en présence d’une bande de potes, ça rigole beaucoup, ça « déconne » comme on dit, les voitures klaxonnent quand elles passent devant,… Il faut se rendre compte que, pour ces pilotes, rouler sur un circuit ayant accueilli Kimi Raikkönen, Lewis Hamilton, Sebastian Vettel (pour ne citer qu’eux) voici quelques semaines, c’est l’apothéose de la saison. C’est un peu la même chose que de jouer à Knokke et d’aller s’imposer sur la pelouse du Standard.

A cela, ajoutez la dimension internationale de cette course : même si ce type de compétition est un pur produit belge (malgré que la deux chevaux soit une légende française), beaucoup de « Deuchevronnés » internationaux y participent : anglais, hollandais, français, et même un citoyen d’Hong-Kong ont roulé!

 

AU NIVEAU DU RÉSULTAT…

Le podium s’est présenté ainsi :

  • En première position, nous avions la N°23 de l’équipe Kimy Racing, qui roulaient à trois pilotes, contrairement à la majorité des équipes qui tournaient entre 4 et 5 pilotes (361 tours).
  • En seconde position, la N°18 de l’équipe 2CV Passion Trapannelle, avec la famille JAMAR, bien connue du milieu, n’ayant pris qu’un tour de retard (360).
  • Pour compléter le podium, la N°129 d’AG Racing Box, une des voitures de Robert Van Gysegem, qui n’est autre que l’organisateur de la course (356).

 

Souvenez-vous, quelques lignes plus tôt, je vous annonçais une surprise quant au résultat : sachez que les 6 premières places sont réparties entre 2CV (toutes Hybrides). La première C1 ne pointe qu’à la 7e place, avec 347 tours!

La N°23 de l’équipe Kimy Racing, lauréate de l’épreuve ©Kass.

UNE DÉCEPTION TOUTEFOIS

Une déception est toutefois de mise… En effet , ce dimanche, les Tribunes étaient vides… Nous avons là un événement gratuit, tout public, atypique, à la fois sympa et impressionnant. Honnêtement, qui d’entre vous était au courant qu’une telle course était programmée ce weekend? Il aurait été appréciable que cet événement soit plus médiatisé, surtout lorsqu’il compte parmi ses sponsors Nostalgie…

Sachez d’ailleurs que la finale de la compétition aura lieu les 10 et 11 Novembre sur le circuit de Mettet!

 

UNE BONNE LEÇON A TIRER DE TOUT ÇA

J’ai retenu une bonne leçon de vie de cette course, je tenais à vous la partager : lorsque l’on voit la forme affichée par ces vieilles dames de presque 70 ans, on a la preuve que la jeunesse, ça s’entretient.

© Kass.

 

Kass.

Les Red Flames crépitent enfin

À l’image des Diables Rouges il y a maintenant quelques années, l’équipe féminine belge, les Red Flames, connaissent à leur tour comme un sursaut d’intérêt et d’engouement à leur égard. On le voit notamment sur le plan médiatique.

Les conséquences d’un événement en particulier ?

Un peu comme la Coupe du monde 2014 avec les Diables Rouges pour comparer une nouvelle fois, les Red Flames ont commencé à prendre plus d’ampleur médiatique suite à l’Euro 2017, aux Pays-Bas. C’était leur première participation à une compétition d’envergure. Une victoire contre la Norvège (0-2), deux défaites contre le Danemark (1-0) et les Pays-Bas (1-2)… Mais au-delà des résultats, elles ont fait un grand pas en avant en participant à la compétition européenne.

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Résultats de la phase de poules de l’Euro 2017 aux Pays-Bas (groupe de la Belgique). Source : RTBF

Même si elles n’ont pas réussi à sortir des poules à l’Euro aux Pays-Bas (elles ont terminé 3ème de leur groupe), les Red Flames ont montré de la volonté et des qualités. Elles vont devoir tout donner au mondial 2019 en France pour confirmer leur niveau. Lors des qualifications, elles ont terminé 2ème de leur groupe avec 16 points derrière l’Italie. Elles ont donc décroché leur ticket pour les barrages de la Coupe du monde 2019 en France et affronteront la Suisse le 5 octobre à domicile (Louvain) puis le 9 octobre (Bienne) pour le match retour. La Coupe du monde serait la 2e plus grande compétition de leur histoire, après l’Euro 2017.

Des pronos face à la Suisse ?

La Suisse est une équipe plutôt similaire à la Belgique. Elles ont aussi terminé 2ème de leur groupe mais avec 19 points, soit 3 de plus que les Red Flames. Après, a priori, le tirage était plus clément pour les Suissesses puisqu’elles ont affronté la Pologne et la Biélorussie, tandis que les Belges ont dû affronter le Portugal et l’Italie. Dire que c’est possible face à la Suisse ne serait donc pas nécessairement sur-estimer les Belges, donc. 

On peut observer, a fortiori, la belle évolution des Red Flames grâce, surtout, à un esprit d’équipe important. Elles ont, petit à petit, franchi les marches des meilleures équipes du football féminin. Elles sont actuellement à la 23e place du classement FIFA et si elles parviennent à se qualifier pour le mondial, il s’agira d’un événement historique et mérité.

Et si les Red Flames venaient à battre la Suisse ?

Elles devront alors passer un ultime et redoutable obstacle, le vainqueur du match entre les Pays-Bas (champion d’Europe en titre) et le Danemark (vice-champion d’Europe) pour valider leur ticket pour le mondial 2019 du 7 juin au 7 juillet en France. 

Rien n’est joué donc, mais l’année 2018 a l’air de sourire aux sportifs belges pour l’instant. Pourquoi pas aux Red Flames également ?

Ophélie Vinot & Julien Haid