Interview de deux softballeuses des Brown Boys de Seraing

Ce lundi, deux softballeuses du club des Brown Boys de Seraing nous ont fait l’honneur de participer à notre émission. Christelle Moré est présidente du club et une des coaches de l’équipe féminine de softball. Anne-Gaëlle Vermeersch est secrétaire du club. Voici leur interview :

Les Brown Boys de Seraing est un club de baseball et de softball mais comment différencier ces deux disciplines ?

Christelle Moré – « Sur le principe, les règles des deux sports sont similaires. La différence se fait au niveau de la structure du terrain, au niveau de la distance des bases (26m au baseball contre 18m au softball). La balle est plus grosse en softball et il faut la lancer par le bas. »

Julien, dans sa chronique, s’est penché sur la place du baseball aux States. Mais ce n’est pas la ferveur américaine qui vous a attiré au premier abord.

C« Non, c’est principalement l’amour pour le jeu. Mais aussi parce que c’est un sport d’équipe peu conventionnel en Belgique. Quand vous êtes seule à la batte, devant neuf joueurs, c’est vraiment quelque chose. Il faut l’essayer au moins une fois dans sa vie. C’est une véritable montée d’adrénaline. Mais même défendre est agréable. »

Ca vous arrive tout de même de regarder un match de baseball américain ?

Anne-Gaëlle Vermeersch« Les films sur le sujet plutôt que les matchs. En Major League, les rencontres sont moins drôles que chez nous. Les joueurs bougent moins, ils claquent des home run et puis voilà. On a un côté folklorique qu’ils n’ont pas. »

Retour sur le club des Brown Boys, un nom plutôt particulier.

A-G – « Le nom du fondateur du club est De Bruyn. Il a anglicisé son nom et, à l’époque en 1988, il n’y avait qu’une équipe de garçons.»

C « Avec le club des Rebels de Liège, notre club est un des précurseurs en Wallonie. A la base, les deux clubs étaient d’ailleurs unis. Il y a 13 clubs en Wallonie qui jouent soit au baseball, soit au softball, soit les deux. Du côté flamand, on en recense 26.

Pourquoi cette nette différence entre les deux régions ?

C « Il y a beaucoup de raisons mais la principale se situe au niveau de l’argent, des subsides et autres sponsors. En Flandre, ils sont nettement mieux soutenus par la Communauté. Trouver des terrains en Wallonie n’est pas non plus chose aisée.

A-G« On ne fait pas de foot, voilà le problème. C’est en tout cas ce que l’on m’a répondu quand j’ai posé la question des subsides. »

Qu’en est-il du championnat, comment fonctionne-t-il ?

C – « Le championnat est constitué de divisions. En baseball, il y a une première division avec 8 équipes. En deuxième division, 11 équipes. En troisième et en quatrième, respectivement 7 et 8. Toutes les équipes s’affrontent et la saison se termine comme aux USA avec les playoffs pour déterminer les montants et les descendants. »

Votre équipe de baseball est en division 3 et celle de softball, elle, fréquente la division deux. Une petite fierté de voir l’équipe féminine mieux classée que les hommes ?

C « C’est pas mal. On a une belle petite équipe et pourtant on a beaucoup de nouvelles joueuses. On se focalise beaucoup sur la formation avant tout puisqu’on ne cherche pas, à la base, à monter en 1ère division. Ce n’est pas notre objectif. On veut faire connaître notre sport dans la région et former un maximum de jeunes. Même si trouver des bénévoles pour encadrer nos jeunes n’est pas évident.»

Quels sont les moyens qu’il faudrait mettre en place pour vous professionnaliser ou du moins, jouer en division 1?

C – « En terme d’infrastructure, il y a les normes internationales qui nous obligent à avoir une longueur de terrain bien précise en plus d’un encadrement autour. Le budget est important aussi puisque ce sont des doubles matchs le même jour. L’arbitrage demande donc deux fois plus de frais et l’arbitre est rarement seul. Pour la division 1, il faudrait que l’on triple, voire quadruple, notre budget. »

Le club vit grâce à quels apports financiers ?

C – « On vit grâce aux licences payées par les joueurs, grâce aux revenus générés par les activités que l’on organise. On organise des petits tournois de baseball et softball, on participe aux fêtes de Wallonie en tenant un stand, etc…Et enfin grâce aux bénéfices des buvettes évidemment. »

Il n’en reste pas moins qu’il existe des gros clubs en Belgique.

C« A Anvers, notamment. Ils font d’ailleurs souvent appel à des Américains ou des Canadiens pour compléter leurs équipes et améliorer le niveau de jeu. C’est très intéressants pour ces joueurs parce qu’ils ne font pas que jouer, ils coachent également les plus jeunes. »

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